The Montreal writer and poet Diane G. Paquin and I have begun collaborating on a project (in French) centered around the famed Quebec poet Émile Nelligan (1879-1941). Here is a little preview. This scene is set in Cacouna, then a popular resort town on the south shore of the upper St. Lawrence, where Émile and his family would take their summer holidays.
Je collabore présentement avec l’écrivaine et poète montréalaise Diane G. Paquin sur un projet centré sur Émile Nelligan. En voici un petit avant-goût. L’action se déroule à Cacouna, un village du Bas-Saint-Laurent qui était à l’époque un populaire lieu de villégiature, et où la famille de Nelligan avait l’habitude de passer les vacances d’été.
Cacouna, été 1893
Émile a trouvé un cadre et étendu sur le sol du cimetière, le place au-dessus de lui.
-Pis là, tu fais quoi?
-Je fais l’inventaire des textures des nuages…c’est un temps parfait pour les frissons, les plumes, les ornières dans la neige, une miche enfarinée.
Et comme si Lucien accordait presque au cadre cette magie, il veut l’emprunter.
-Je n’ai pas terminé…plus tard.
L’ami s’étend tout de même en formant une fenêtre rectangulaire entre ses mains.
-Je vois qu’il va pleuvoir, dit-il en regardant vers Rimouski.
-Oh le bel indigo!
Tenant le cadre à deux, ils regardent la tranche sombre.
-On a tout le temps de retourner sans courir.
(Diane G. Paquin)
Et voici une deuxième version du texte de Diane. Elle hésite encore entre les deux.
Cacouna, été 1894
Évadé tôt de la villa, ayant ramassé un cadre repéré la veille, Émile a choisi le murmure du cimetière pour s’y étendre et découper l’immense voûte.
Fffrisson…fragments de plumes…farine, enfarinement plutôt.
Michaud a vite fait de retrouver Émile.
-Pis là tu fais quoi?
-Je vois…des vagues Figées, des Fumées de combats.
Michaud s’étend et tend la main, le cadre avait-il un pouvoir?
-Tu me le prêtes?
-Attends!
L’ami forme d’abord deux tubes qu’il pose sur ses yeux imitant les jumelles des estivants puis tend les bras en parenthèses cherchant parmi ses propres références à nommer ce qu’il voit.
-Regarde!
-Ooooh le bel indigo!
Tenant le cadre à deux, ils fixent une tranche rampante de ciel sombre.
-On a tout le temps…sans courir.
-Penses-tu?
-L’église est ouverte, viens!
Le cadre est placé en retrait, caché dans une herbe plus haute pour usage futur.
L’église, le seul refuge qui puisse l’exempter du tonnerre de sa mère.
Good!
this is amusing and full of Wonder, love the drawing, so unique and clean,
Alice!
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